Visiter le Dunbrody
Partez sur la trace des émigrants de la famine.
Le musée du Dunbrody Famine Ship and Irish Emigrant Experience retrace l’histoire de l’émigration causée par la Grande Famine telle que les émigrants l’ont vécue. Ces derniers étaient des gens modestes, désespérés mais courageux, qui choisirent de tout abandonner pour un avenir incertain à l’étranger.
Circuit Dunbrody – Irish Emigrant Experience
Votre visite commence sur l’embarcadère de New Ross, où l’exposition consacrée au départ permet de se plonger dans l’ambiance de l’émigration de la Grande Famine. Ensuite vous montez à bord du Dunbrody, un trois-mâts barque sur lequel vous passerez le mois que dure la traversée jusqu’à New York. À bord, nos guides vous expliquent la dureté des conditions du voyage. Des figurants en costume d’époque incarnent les émigrants et vous font revivre leur expérience. À la fin de la visite, vous découvrirez dans le hall d’arrivée le sort qui attendait ceux qui avaient survécu à la traversée. Il faudra aux Irlandais des générations de dur labeur et de loyaux services avant que leur communauté soit acceptée, respectée et intégrée dans la société nord‑américaine.
Le départ
Préparez-vous à remonter le temps en vous dirigeant vers l’embarcadère de New Ross. Nous sommes en 1849. À proximité de la billetterie de la compagnie «William Graves & Son», des présentations virtuelles retracent le contexte d’un pays en crise. À cause de la perte des récoltes de pommes de terre et de l’augmentation vertigineuse des prix des denrées alimentaires, plus d’un million de personnes sont contraintes d’abandonner leur foyer pour un avenir incertain à l’étranger. En attendant le départ, des bribes de conversation d’autres candidats au départ vous parviennent : un couple se dispute à propos de ce qu’ils doivent emporter, un jeune homme lit à haute voix une lettre de son frère installé à Détroit.
Avant d’embarquer, une installation audiovisuelle présente de manière encore plus dramatique le terrible sort de ces voyageurs aussi courageux que désespérés.
La traversée
À bord du Dunbrody
Une fois à bord du Dunbrody, le guide vous fera découvrir ce qu’étaient les conditions de vie sur les tristement fameux «bateaux-cercueils». Pour tous ceux qui étaient assez courageux, ou désespérés, pour s’y risquer, la traversée de l’Atlantique était une terrible épreuve qui pouvait durer jusqu’à six semaines. Serrés comme des sardines, les passagers de l’entrepont voyaient à peine la lumière du jour. Une heure par jour, ils étaient autorisés à monter sur le pont par petits groupes et se rassemblaient alors autour de poêles pour préparer à manger. Au bout d’une heure, ils devaient redescendre dans la cale sombre et humide. Lors des fréquentes tempêtes, les écoutilles étaient fermées, et les passagers en étaient réduits à manger des biscuits de mer.
L’hygiène était notoirement déplorable à bord de la plupart de ces navires. Avec des seaux en guise de toilettes, et de l’eau de mer pour se laver, les maladies étaient fréquentes. De très nombreux passagers périrent du choléra ou du typhus. Les corps des malheureux étaient immergés en mer. En raison du taux de mortalité qui atteignait souvent 20 %, et jusqu’à 50 % dans les cas les plus dramatiques, ces navires furent rapidement surnommés les “bateaux-cercueils”.
Après des semaines passées enfermés dans ces terribles conditions, les émigrants irlandais arrivaient en Amérique du Nord. Beaucoup étaient sales, sans argent et souvent illettrés ; ce qui rend leur réussite ultérieure d’autant plus remarquable.
Arrivée dans le Nouveau Monde
Après la visite guidée, vous pouvez prendre le temps d’explorer le bateau plus en détail. En débarquant vous passerez par le hall d’arrivée. Une exposition y retrace l’expérience des immigrants lorsqu’ils arrivaient à New York : leurs difficultés pour commencer une nouvelle vie dans un pays inconnu, et la façon dont ils finirent par prospérer.
Délivrés de la tyrannie de la faim, les Irlandais connaitront une des réussites les plus éclatantes de l’immigration aux États-Unis et au Canada. C’est à leur réussite, passée et présente, que le mémorial des Irlandais d’Amérique rend hommage.